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Un monde à la carte : Les villes européennes des cadres supérieurs


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016
  • Notes
    • Les cadres supérieurs urbains de Milan, Madrid, Paris et Lyon sont en train de devenir une classe sociale «émergente», mobile dans le cadre européen, se représentant comme l’avant garde de leur pays dans le monde. Mais ils sont en même temps profondément enracinés dans leur quartier, dans leur ville, où ils ont leurs amis, des liens familiaux très denses et sont très présents. Leur mobilité transnationale est relative: ils ne partent pas pour très longtemps, pas très loin, et ils reviennent souvent là où ils ont habité. Ils adoptent souvent des stratégies résidentielles sur le long terme qui intègrent des liens hérités et le souhait de vivre à proximité de la famille. Ils utilisent aussi les services publics, sur lesquels ils réussissent à exercer un certain contrôle afin de les adapter à leurs besoins. La transnationalisation se fait sous forme «d’exit partiel», on part un peu et on revient en valorisant les ressources accumulées à l’étranger. Cette transnationalisation est orientée à la fois par le choix et les idées des individus (plus favorables à la libéralisation et au marché), ou par les pressions des grandes entreprises pour lesquelles ils travaillent.
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782130651819
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • Un monde à la carte

      Avec les processus de mondialisation, certains groupes sociaux développent des mobilités transnationales parmi lesquels les cadres supérieurs semblent susceptibles de tirer avantage de ces dynamiques. Il apparaît pourtant que, malgré ces mobilités, les cadres supérieurs étudiés dans cet ouvrage à Paris, Lyon, Milan et Madrid demeurent profondément ancrés dans leurs quartiers et leurs villes. Leurs choix résidentiels sont marqués par des héritages et des liens familiaux et amicaux qui demeurent très structurants. La mobilité transnationale est inégale, beaucoup bougent peu et lorsqu'ils sont mobiles, ils ne vont pas très loin, pour des périodes limitées, et reviennent souvent à leur point de départ, d'où l'idée d'exit partiel de la société (et non pas de départ) : ceux qui partent accumulent des ressources et des expériences et reviennent dans leur société, souvent leur ville d'origine, vivant une forme de transnationalisation avec filet de sécurité. Enfin, dans les quatre villes, les cadres supérieurs se représentent comme l'avant-garde de la mondialisation et développent pour eux et surtout pour les enfants des stratégies pour s'adapter. Les plus mobiles demeurent très enracinés, mais se distinguent clairement des cadres supérieurs qui ne voyagent pas, d'où l'hypothèse de l'émergence d'une espèce de classe de cadres supérieurs européens mobiles qui partage des pratiques et des valeurs.


  • Consultable à la Bpi