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Déforestation : rôles des institutions

dans Presses universitaires de Bordeaux


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  • Date
    • 2012-12-12T01:00:00Z
  • Notes
    • Une étude diachronique de la déforestation, entre 2000 et 2005, a été effectuée dans cinq Communes du Sud-Ouest de Madagascar. Les intensités de la déforestation sont liées aux modes de vie de la population locale, et à la présence d’une Communauté de Base (Coba) gestionnaire d’un espace forestier délimité à l’intérieur. L’étude a montré que toutes les Communes ont enregistré une déforestation ; que le taux de déforestation enregistré au sein des parcelles transférées varie suivant plusieurs facteurs : institutionnel, cohésion entre les membres, économico-politique, etc. Trois ans de présence institutionnelle avec les Coba ne sont pas suffisants pour bien les encadrer. En tenant compte des niveaux intellectuels des membres des Coba, la transmission des formations en matière de bonne gestion des ressources naturelles doit se faire avec beaucoup de répétitions (en moyenne deux fois par an dont l’une se fera sous forme de suivi-évaluation). Eu égard au mode de vie de la population locale (dépendant des ressources naturelles et exclusivement basé sur l’agriculture et l’élevage), des alternatives aux exploitations directes des ressources forestières doivent être développées ensemble. Les confiances mutuelles et les cessions des responsabilités données aux Coba doivent être appréciées à leur juste valeur. La technostructure persiste et perturbe les prises de responsabilité au niveau des Coba. Cela nécessiterait une clarification des rôles des Services étatiques. Pour le moment, à cause des manques de moyens classiques des Services étatiques décentralisés, ils ne peuvent fonctionner que sur un financement des institutions privées ou sur un financement par des « exploitants illicites ». Ces exploitants illicites sont en fait le résultat de la non acceptation des pouvoirs des Coba à différents niveaux. En effet, les travaux sur le terrain ont montré que ces « exploitants illicites » ont reçu des autorisations émanant non des Coba gestionnaires de la forêt mais des Services étatiques à des niveaux supérieurs (Cantonnement et/ou Circonscription des Eaux et Forêts). Différents conflits socio-économiques sont ainsi générés par ces conflits technico‑politiques et économiques. À part les Ressources naturelles qui en souffrent, les Coba à leur niveau restent souvent des victimes. En effet, elles restent des spectatrices dans la mesure où elles ne tirent pas directement des profits économiques de la gestion des ressources naturelles, et elles risquent de voir les contrats de gestion des ressources non renouvelés à cause des non respects des clauses des cahiers des charges.
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