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La révolution face aux « victimes du pouvoir arbitraire » : l’abolition des lettres de cachet et ses conséquences

dans Armand Colin


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  • Date
    • 2012-09-26T02:00:00Z
  • Notes
    • Les lettres de cachet, éri­­gées dès 1789 en sym­­bole honni de l’Ancien Régime, ont connu une lente ago­­nie, mar­­quée par les hési­­ta­­tions et le doute. Alors même que cette incar­­na­­tion de la monar­­chie abso­­lue et de l’arbi­­traire royal fai­­sait appa­­rem­­ment l’una­­ni­­mité contre elle, les dépu­­tés de l’Assem­­blée natio­­nale consti­­tuante ont attendu mars 1790 avant d’enfin en pro­­non­­cer l’abo­­li­­tion. La crainte des consé­­quences d’une telle mesure retient en effet les dépu­­tés de l’Assem­­blée qui nomment en novembre 1789 un Comité des lettres de cachet chargé de pré­­pa­­rer l’action du légis­­la­­teur et d’enquê­­ter sur cette masse obs­­cure, inquié­­tante et hété­­ro­­gène de pri­­son­­niers du roi et correctionnaires, encore déte­­nue dans des mai­­sons de force en vertu de lettres de cachet. Les débats puis le texte du décret final tra­­duisent la pru­­dence de dépu­­tés par­­ta­­gés entre le désir de rendre à la lumière ces « vic­­times de l’oppres­­sion » et la peur du désordre qui pour­­rait s’en­suivre.
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