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Le cynisme ancien : entre authenticité et contrefaçon

dans ENS Éditions


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  • Date
    • 2015-08-19T02:00:00Z
  • Notes
    • Principe fondateur de l’expérience philosophique cynique, la falsification de la monnaie de Sinope accomplie par Diogène et (ou) son père plaça la philosophie cynique sous le signe d’une nouvelle frappe des coutumes et des valeurs, la contrefaçon devenant la garantie de l’authenticité de la pratique philosophique. Pour réaliser cette contrefaçon, les cyniques préconisèrent une méthode spécifique - l’ascèse physique à finalité morale - et choisirent un symbole - l’accoutrement - mais celui-ci finit par connaître au fil des siècles une sorte d’usure. Il y eut même des charlatans qui affichaient le manteau, la besace et le bâton, mais sans pratiquer l’ascèse. Cet accoutrement devait cependant connaître une belle fortune puisque le τρίβων devint le symbole et du philosophe et du moine. Chez les philosophes comme chez les lettrés, la contrefaçon cynique suscita les réactions les plus diverses : de l’admiration à la moquerie, de l’idéalisation à la condamnation. À l’évidence, la nouvelle frappe de la monnaie cynique interpela tout autant les stoïciens que les chrétiens, tout autant un homme de lettres comme Lucien qu’un homme de pouvoir et de culture comme Julien. Le cynisme a réussi à prouver – sa réception jusqu’à l’époque contemporaine en témoigne –, que le concept d’une philosophie populaire est légitime.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
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