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La révolution est un rêve éternel

dans Presses Sorbonne Nouvelle


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-02-06T01:00:00Z
  • Notes
    • Soutenir que « la révolution est un rêve éternel » peut signifier deux choses : d’une part, que tout projet révolutionnaire est voué à l’échec ; d’autre part, que l’utopie – l’espoir – est la clef pour comprendre l’Histoire. Le référent historique argentin du roman d’Andrés Rivera ainsi intitulé [1987] est celui de la défaite des idées jacobines portées par le groupe libertaire le plus radical de la révolution de mai 1810. Le personnage historique qui assume ici ces idées est Juan José Castelli, le grand orateur de mai. Le roman reprend la fin de la vie de Castelli, lorsque, doublement limité dans ses possibilités d’expression, à cause d’un cancer qui ronge sa langue et d’un environnement politique qui déprécie le sens des mots, Castelli transforme son impuissance vitale en stratégie littéraire. Les cahiers personnels et privés que Castelli écrit et l’écriture littéraire de Rivera sont deux instances narratives qui rendent compte de l’Histoire au travers des références à des documents historiques et à des textes littéraires, argentins et universels. Ainsi, le roman de Rivera s’inscrit dans la lignée de la tradition littéraire argentine qui cherche à élucider « l’énigme » nationale. Combler les blancs de l’Histoire par le biais de la Littérature suppose chez Rivera une pratique de l’écriture littéraire. Nous analysons les opérations de figuration des personnages historiques, les références textuelles et la portée idéologique de cette relecture du passé qui cherche à trouver le sens de l’Histoire du côté des vaincus.
  • Langues
    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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