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El salvaje y territorios del salvajismo en El Espantapájaros de Ricardo Silva Romero

dans Presses Sorbonne Nouvelle


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2017-07-06T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans cet article, nous abordons le concept du sauvage et de la sauvagerie par opposition à la définition de Todorov du « civilisé ». D’après Todorov, être civilisé signifie être capable de reconnaître pleinement l’autre dans son humanité. En ce sens, on devient sauvage lorsqu’on exclut l’autre de l’humanité à travers l’usage de la violence, comme l’ont fait les protagonistes historiques de la violence en Colombie pendant plus cinquante ans. Du concept du sauvage dans l’antiquité grecque et romaine, nous retenons l’idée qui permet de penser la frontière entre le sauvage et le civilisé comme une frontière entre deux altérités. Dans le roman de Ricardo Silva comme dans l’histoire de la Colombie, nous sommes face à une altérité radicale qui se veut politique, idéologique. L’analyse du personnage principal, le commandant Cigarra, le chef paramilitaire à la tête du massacre raconté dans le roman, nous amène à comprendre la violence paramilitaire au-delà de sa signification immédiate ou/et de sa rationalité instrumentale (politique, idéologique). Loin d’être « absurde », « dépourvue de sens », la violence paramilitaire, transformée en une fin destructive en soi, et associée à une idée de jouissance suprême constitue pour le commandant Cigarra la seule possibilité de s’ériger en tant que sujet donnant un sens à son existence et à sa propre subjectivité (Wieviorka).
  • Langues
    • Espagnol, castillan
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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