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10. Environnement et développement

dans Institut de hautes études internationales et du développement


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  • Date
    • 2009-07-02T02:00:00Z
  • Notes
    • L’année 2007 aura sans aucun doute été celle de la prise de conscience politique mondiale face au changement climatique. Les rapports publiés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et qui font référence en la matière, confirment l’influence anthropogénique prépondérante dans ce phénomène. L’attribution du Prix Nobel de la paix 2007 à Rajendra Pachauri, président du GIEC, et à Al Gore pour son action mise en image dans le film documentaire « Une vérité qui dérange », a également contribué à ce développement.Il a fallu une génération aux scientifiques pour convaincre les politiques de ce fait, mais ces derniers, selon toutes les études menées à ce sujet, ne pourront attendre une autre génération avant d’agir. Les conséquences néfastes du changement climatique sur l’environnement provoquent déjà des dégâts majeurs en vies humaines et en termes financiers, qu’il faut prévenir et auxquels il s’agit de s’adapter. Il s’agit également d’atténuer le changement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Bien que les pays industrialisés aient une responsabilité historique dans le changement climatique, les pays en développement émergents, comme la Chine et l’Inde, ont accepté de s’associer aux efforts de réduction des émissions, moyennant une aide financière et technologique des premiers.Fondamentalement, le changement climatique remet en question le modèle de développement occidental ; celui-ci, basé sur l’usage effréné de ressources fossiles non renouvelables à l’origine des émissions de GES, s’étend à tous les pays via le phénomène de mondialisation. Toutefois, les réponses apportées jusqu’ici pour atténuer le phénomène peinent à remettre en cause ce modèle (par la réduction de la consommation). Elles le confortent plutôt, en puisant les solutions dans les instruments de l’économie de marché (droits d’émission) ou dans la capacité d’innovation industrielle (efficacité énergétique).Le débat en Suisse sur les moyens de réduire les émissions de GES en est une illustration exemplaire. En misant sur les efforts volontaires, la Suisse n’a pas atteint ses objectifs dans le cadre du Protocole de Kyoto et de la Loi fédérale sur le CO2. Cette loi prévoyait l’introduction d’une taxe en cas d’échec, mais celle-ci n’a été introduite que tardivement et partiellement, sur les combustibles seulement. En portant à l’étranger ses efforts de réduction des émissions de GES, la Suisse s’éloigne d’un développement durable, comme en témoignent études et indicateurs sur le sujet.
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