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Philosophie, politique et religion

dans Éditions de l’EHESS


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-09-24T02:00:00Z
  • Notes
    • On a souvent décrit la modernité en la rapportant à l’idée de sécularisation du politique : à la faveur de la « grande séparation » hobbesienne, le pouvoir serait devenu un lieu vide, dissocié de toute attache à la transcendance, privé même de tout contenu substantiel. Cette étude entend rappeler que la philosophie politique contemporaine ne s’est nullement accommodée de ce processus de déthéologisation : au cours des dernières décennies, son propre a bien été, en s’appuyant sur le constat des « déraillements » de la modernité, de vouloir reconstituer une forme de lien entre le politique et le religieux. Cette intention partagée s’est incarnée dans trois grandes architectures de sens. La première tient dans le paradigme du recouvrement : il s’agit ici, tout en adhérant le plus souvent aux institutions démo-libérales, de replacer le droit politique sous dépendance de la norme religieuse. La deuxième position s’agence, quant à elle, autour du paradigme de la substitution : on saisit le politique alors comme un objet d’investissement religieux. La troisième figure relève du paradigme de la délibération : attachée au principe d’indétermination démocratique, à distance donc de toute primauté du spirituel comme de toute religion du politique, elle se construit, quant à elle, autour du dessein d’articuler, dans l’espace de la discussion civique, les convictions séculières et les croyances religieuses. Dans son ordre propre, la philosophie politique confirme l’hypothèse de l’inscription de nos sociétés dans une forme de post-sécularité.
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    • Français
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