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Des feuilletons aux collections populaires : Fantômas, entre modernité et héritages sériels

dans LPCM


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-07-26T02:00:00Z
  • Notes
    • On a souvent souligné la modernité de Fantômas, sa peinture de la ville moderne, des automobiles et de la TSF. Mais cette modernité, c’est aussi celle d’une littérature qui s’invente à partir de conditions éditoriales, celles offertes par Fayard, et de nouveaux supports, les collections populaires. A cet égard, la série de Souvestre et Allain invente les usages et les formes qui domineront le XXe siècle et signeront le déclin du modèle hérité du feuilleton. A travers l’exemple de Fantômas, on voit comment les transformations des supports de diffusion peuvent altérer en profondeur les logiques génériques. Mais on se rend compte à rebours que ces transformations, négociant avec les héritages (ici ceux du feuilleton). C’est l’adaptation des formes passées aux contraintes et aux possibilités des nouveaux supports, qui finissent par les transformer en profondeur. Plus largement, la série de Souvestre et Allain met en évidence la variété des niveaux auxquels se jouent ces mutations sérielles, articulant le support (ici le roman populaire en volume), la collection (ici, « Le Livre populaire »), le genre (ici le « roman policier ») et la série thématisée (ici les volumes de Fantômas), redéfinissant tous à leur niveau l’héritage du feuilleton et inventant de nouveaux modes de communication sérielle. Ce qui apparaît à travers l’exemple de Fantômas, c’est combien l’originalité des œuvres est tributaire de la situation contextuelle indépendamment de laquelle on ne peut comprendre tout à fait les positions assumées par les auteurs.
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    • Français
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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