• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Le portail royal du Mans et l’évolution de la première sculpture gothique entre les façades de Dijon et de Chartres

dans Centre d'études supérieures de civilisation médiévale/Université de Poitiers


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-02-16T01:00:00Z
  • Notes
    • Le portail royal de la cathédrale du Mans a généralement été considéré comme une œuvre exécutée après la façade de la cathédrale de Chartres par des artistes moins talentueux que leurs prédécesseurs. L’analyse iconographique et formelle montre cependant qu’il s’inspire avant tout de la sculpture bourguignonne et plus particulièrement du portail disparu de Saint-Bénigne de Dijon. Depuis les premières années du xiie siècle, les portails de cette région ont accueilli des théophanies atemporelles dérivées de l’Ascension intégrant des composantes semblables ou identiques à celles du Mans et évoquant peut-être la liturgie eucharistique. Quant au portail de Dijon, il partage avec celui du Mans l’essentiel de la structure et du décor des ébrasements – la disposition des statues-colonnes, la présence des saints Pierre et Paul, les chapiteaux des colonnettes, le décor animalier –, auxquels s’ajoutent les arcades architecturées encadrant les personnages du linteau, un cycle de l’Enfance accordant au Massacre des Innocents une place exceptionnelle et les anges thuriféraires. Enfin, plusieurs traits formels dont les vêtements du Christ et des statues-colonnes plaqués sur les fonds trahissent une certaine permanence des formes romanes. La majorité des composantes suggère par conséquent une chronologie relative dans laquelle le portail du Mans s’inscrirait entre la façade de Dijon et celle de Chartres.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :