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Trésor public et fortunes privées dans l’Empire ottoman (milieu XVIe - début XIXe siècles)

dans Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010-12-15T01:00:00Z
  • Notes
    • Reprenant à son compte l’interprétation de Fernand Braudel selon laquelle la dévaluation de l’aspre ottoman, en 1566, constituait «le premier signe de fatigue de l’Empire turc», Gilles Veinstein revient ici sur la question du délabrement des finances ottomanes comme indicateur de faiblesse et de détérioration, en explorant le rapport entre difficultés des finances publiques et rôle des fortunes privées. L’auteur revient d’abord sur les sources de richesses de l’État au début de la période, renforcées par la faiblesse des dépenses monétaires. Si bien que le budget de l’État apparaissait souvent excédentaire, malgré des déficits enregistrés dans certaines provinces comme la Roumélie ou l’Anatolie. La monnaie ottomane n’en demeurait pas moins marquée par la stabilité. Le règne de Soliman le Magnifique inaugura cependant un déséquilibre du budget, du fait de la réduction des perspectives de conquête, de l’utilisation de la route du Cap qui retire au monde ottoman son rôle de carrefour du commerce international, et de l’augmentation des dépenses monétaires, tandis que le coût de la guerre devenait de plus en plus lourd. L’État mit en œuvre différents moyens pour accroître ses recettes (dépréciation de la monnaie, récupération des territoires, augmentation de la pression fiscale). Or, fidèle au principe selon lequel les serviteurs de l’État sont esclaves du sultan, l’État procéda à la confiscation de fortunes privées. Après avoir examiné les limites de cette pratique de plus en plus répandue, l’auteur conclut que la monétarisation générale des dépenses ne fut en rien gage de reprise.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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