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La vie affective des objets. Sur quelques reliques de l’atelier d’Ingres

dans École du Louvre


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2024-06-26T02:00:00Z
  • Notes
    • Penser l’atelier d’Ingres comme une structure cognitive et sociale, c’est convoquer de facto des liens affectifs multiples comparables à ceux d’une famille et dépassant largement le cadre stricto sensu des collaborations artistiques et des relations professionnelles. Des liens entre personnes se matérialisant aussi dans des œuvres qui cristallisent ces liens, et dans des objets quotidiens et outils de travail chargés en valeur symbolique propre au processus de transmission. L’espace de cet atelier, curieusement dépourvu de toute représentation visuelle connue, apparaît dans l’imaginaire collectif comme un lieu mythique et énigmatique, riche en objets qui sont autant de témoignages matériels des acteurs qui y ont évolué, de l’enseignement qui y a été alloué, des échanges qui s’y sont déroulés. L’atelier ainsi transcendé acquiert une forme d’aura. Il devient un lieu sacré où la dévotion bien connue des élèves pour le maître semble se déplacer aux objets ayant appartenu à ce dernier. La participation à la mythification de l’artiste se manifeste en attribuant ainsi à l’espace de création et aux objets qui s’y trouvent un fétichisme singulier. À travers l’étude de deux cas spécifiques d’« ingraliae » sera mis en avant le rapport de filiation existant entre Ingres et ses élèves par l’intermédiaire d’« objets » à caractère mémoriel et affectif. Le premier de ces objets est un fauteuil ayant appartenu au maître, conservé par Michel Dumas et légué à Claudius Lavergne ; le deuxième objet est un plâtre de la main d’Ingres, moulée sur le vif vers 1840. Une des éditions conservées au musée Rolin d’Autun, est issue d’un don d’Eugène Froment, élève d’Amaury-Duval.
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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