• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Le clinicien et le peintre au XIXe siècle

dans Comité historique du Centre-Est

Auteur(s) : Opinel, Annick

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2009-05-13T02:00:00Z
  • Notes
    • Au XIXe siècle, l'enseignement clinique se déplace de la faculté vers l'hôpital, instaurant une complémentarité définitive de ces deux systèmes. La formation médicale est à ce prix, quelquefois au détriment du patient lui-même qui devient un cas d'école. Les nouveaux héros sont les professeurs hospitaliers, admirés à la fois des étudiants et des malades. Les peintres, attentifs à l'évolution sociale, s'attachent à représenter cette nouvelle caste de mandarins à partir de 1850. Les leçons de clinique donnent lieu à des portraits collectifs autour du cadavre avec, dans le rôle du docteur Tulp de Rembrandt, Bouillaud ou Velpeau. La leçon de clinique au chevet du malade est aussi le lieu de portraits, souvent mondains. Ainsi les deux peintures emblématiques de ce genre, exposées toutes deux au Salon de 1887 : Avant l'opération ou Le docteur Péan enseignant à l'hôpital Saint-Louis sa découverte du pincement des vaisseaux de Gervex et Une leçon de clinique à la Salpêtrière de Brouillet. Le clinicien y est portraituré, ainsi que le malade et les étudiants mais aussi les amis. C'est ainsi que les salles d'hôpital ou d'opération peuvent accueillir un journaliste, un critique d'art, un compositeur de musique ou un fabriquant d'instruments chirurgicaux. Le genre évolue néanmoins dans le dernier quart du siècle et la représentation médicale, entrant dans les mœurs artistiques, s'attache au quotidien. Il n'est plus utile d'être un grand médecin, chirurgien ou biologiste pour avoir les honneurs de la cimaise.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • All rights reserved
  • Résultat de :