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À bas la République ! Au poteau ! Mort aux juifs ! La violence des graffitis d’extrême droite, de la naissance de l’Action française à Vichy

dans Association Paul Langevin


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-04-20T02:00:00Z
  • Notes
    • Sous la IIIe République, le dispositif symbolique urbain est occupé de façon massive par les signes républicains qui forment un véritable discours symbolique qui quadrille l’espace. Cette appropriation du territoire, ainsi que l’encadrement de l’affichage public par la loi du 29 juillet 1881, laissent peu de place à ceux qui ont en détestation le régime et sont relégués aux marges de l’espace urbain. La contestation prend alors les traits d’une guérilla graphique qui voisine avec d’autres actes que les autorités qualifient de vandalisme. Elle permet, à moindre coût, de s’approprier l’espace et de propager publiquement ses propres slogans, mots d’ordre et valeurs. Le graffiti se révèle aussi une arme protéiforme, qui permet d’affronter ses adversaires politiques. De l’affaire Dreyfus jusqu’à Vichy, les Camelots du roi, et à leur suite les hommes des ligues ou les doriotistes, pratiquent l’agitation en utilisant l’arme des graffitis. Ils établissent un rapport dialectique avec le pouvoir politique républicain, mais aussi vis-à-vis d’autres factions politiques avec lesquelles ils se disputent les murs.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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