La distinction hermétique entre le droit et la morale vacille sous l’effet de la dignité telle qu’elle est appréhendée par le droit pénal. En effet, alors que le terme « mœurs » a disparu du Code pénal en 1994, l’usage de la dignité de la personne humaine semble réactualiser le fondement moral de certaines infractions. Cette notion permet de réconcilier ces deux domaines, à tel point qu’il est aujourd’hui permis de considérer la dignité comme le nouveau masque de la moralité.