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Shintō, the disenchanter

dans INALCO

Auteur(s) : Macé, François

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-01-14T01:00:00Z
  • Notes
    • En 1920, l’empereur Meiji (r. 1867-1912), fut célébré comme un dieu dans un sanctuaire shintô en plein centre de Tôkyô : un culte archaïque pour le héros de la modernité ? D’une part, rien ne prouve que le religieux ne peut jouer aucun rôle dans un processus de modernisation. D’autre part, l’évolution du shintô aux temps modernes se traduisit sous couvert de retour aux origines à la destruction des traditions syncrétiques et donc une sorte de sécularisation. La négation du passé récent renforça une conception linéaire du temps qui permit l’adoption rapide du calendrier solaire. La réactivation du passé mythique rendit possible la divinisation du pays, version japonaise du nationalisme occidental et de son attachement à la terre des ancêtres. La royauté sacrée invoquée pour restaurer la fonction impériale ouvrait la voie à la divinisation du souverain, version shintô de l’homme providentiel des dictatures du xxe siècle. On peut donc penser que le shintô officiel de Meiji loin d’être un épiphénomène fut au contraire un des éléments majeurs de la modernité japonaise.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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