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En Grèce antique, la douloureuse obligation de la maternité


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007-06-01T02:00:00Z
  • Notes
    • C’est sur la scène tragique - dans les oeuvres d’Euripide, particulièrement -, face au public masculin de la cité, que les femmes grecques viennent crier la douleur de la maternité. Caisse de résonance de douleurs et de malheurs. De la douleur la plus féminine, celle d’enfanter, bien sûr, mais aussi du malheur le plus féminin : celui d’être apais. Certes, l’homme sans descendance souffre de cette vacuité, mais cette tare d’être sans enfant, c’est seulement pour la femme qu’elle s’étend à tout ce qui n’est pas le statut de félicité, celui de femme eupais. En effet, la femme apais, c’est aussi bien celle dont l’enfant est mort que celle à laquelle on a vite fait d’attribuer la stérilité du couple. C’est aussi celle que son âge, le délaissement dont elle est l’objet, font classer dans la catégorie des femmes vides. Coeur de la vraie vie des femmes, image fortement corporelle, la maternité constitue le pôle d’excellence, le seul vrai but de l’existence. La vierge s’y prépare à remplacer sa mère qui souffre d’abandonner ce en quoi elle s’est réalisée.
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