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Destin des identifications dans la perte : le fantôme

dans IHTP - Institut d'Histoire du Temps Présent


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  • Date
    • 2016-06-12T02:00:00Z
  • Notes
    • L’observation clinique du deuil invite à observer les phénomènes de revenance, qui prennent, par moments, une forme de hantise. Ces fantômes sont communément considérés comme une interruption dans le travail du deuil. Si l’expérience du deuil ne se fait pas sans souffrance, l’apparition des fantômes est-elle toujours une entrave au processus du deuil ? Relève-t-elle du pathologique ou est-elle un élément, parfois angoissant certes, mais constitutif de ce procès ? Quid encore de ces apparitions qui ne provoquent nul sentiment de malaise ? À la suite des travaux de Freud, ceux de Pierre Fédida puis de Laurie Laufer sur le deuil ont fourni un apport éclairant concernant ces phénomènes de revenance. Il y a nécessité pour l’endeuillé de créer un lieu psychique de sépulture : le fantôme est le signe d’une remise en mouvement de la vie psychique que le traumatisme de la perte et la dépression ont dévastée. L’apparition des fantômes, aussi angoissante et inconfortable soit-elle, se fait ainsi l’indice d’un processus de deuil possible et débutant. Mais le travail clinique auprès de nos aînés nous suggère d’ajouter ici que ces fantômes présentent un lien de nature identitaire avec le sujet. En tant qu’ancien objet d’identification, le fantôme redessine les contours de l’identité du sujet et révèle son rôle de maintien et de préservation du sentiment d’ipséité, d’un soi composé d’une multitude de liens et d’identifications à d’autres.
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/
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