Dialogisme et points de vue en confrontation : comment appliquer les postures énonciatives à l’analyse des « détournements » ?
- Éditeur(s)
-
Date
- 2020-11-10T01:00:00Z
-
Notes
- Cet article interroge les conditions d’application des postures énonciatives définies par Rabatel, dans un corpus de « détournements » graffités dans deux enceintes universitaires parisiennes occupées / réappropriées en mai-juin 1968 (Sorbonne, Censier). Dans l’optique de Rabatel, les détournements, en tant qu’énoncés dialogiques, sont analysables comme des phénomènes de points de vue en confrontation, cumulatifs ou substitutifs. Or j’entends montrer qu’une telle analyse ne peut être menée qu’à condition de spécifier en trois paramètres l’objet pris en compte, identifiable comme support de confrontation (ou interaction) dialogique entre l’énoncé initial et son détournement : contenu propositionnel, conditions génériques de l’énonciation, source énonciative de l’énoncé détourné envisagée en tant qu’être du monde. L’analyse du dialogisme des détournements implique donc bien de dissocier, mais aussi de chercher à articuler, les niveaux sémantique, énonciatif, pragmatique et sociodiscursif.
-
Langues
- Français
- Sujet(s)
-
Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
- Résultat de :