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Diderot, la perception des rapports : la musique prise entre réalisme et empirisme

dans Presses universitaires de Caen


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-09-28T02:00:00Z
  • Notes
    • Diderot s’est passionné toute sa vie pour les questions musicales. C’est à travers elles que cet article traite du thème de la « perception des rapports » dans l’esthétique diderotienne. Le trait saillant des « Principes généraux d’acoustique » (1748) est le refus de distinguer un point de vue strictement scientifique et esthétiquement neutre, et un point de vue proprement esthétique. Dans les pas du Descartes de l’Abrégé de musique, et dans une discussion serrée avec le père André, Diderot soutient une thèse que l’on pourrait qualifier d’empirico-malebranchienne. Si, sur le modèle de l’optique cartésienne, Diderot soutient que l’oreille perçoit les consonances et le beau musical selon une sorte de trigonométrie naturelle, il refuse de l’appuyer sur l’action directe d’une puissance supérieure à l’esprit, comme chez l’auteur de De la recherche de la vérité. La « perception des rapports » est au contraire fondée sur une conception empiriste du nombre : c’est dans l’expérience du dénombrement, et par le biais des sens, que nous connaissons le nombre. La conception des « corps harmoniques », développée dans la « Lettre à Mlle *** », permet d’associer la réalité des rapports des nombres, leur rationalité et le plaisir des corps – sans faire appel à une raison universelle sur le modèle malebranchien.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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