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Consolidation de l’État à l’époque baroque par le truchement de la peinture : France et Pays-Bas septentrionaux

dans Centre de recherche du château de Versailles

Auteur(s) : Ziegler, Hendrik

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-05-02T02:00:00Z
  • Notes
    • Au cours du xviie siècle s’opère une appropriation de plus en plus marquée des arts en vue du maintien de l’État – l’État se définissant davantage comme supra-individuel, capable de renforcer des liens identitaires et nationaux. En focalisant sur quelques exemples dans le domaine de la peinture, nous nous proposons de démontrer à quel point à l’époque baroque – à la différence de la Renaissance – cette raison d’État devient une des finalités de l’art au service de tout pouvoir gouvernemental : indépendamment des orientations politiques – absolutistes ou républicaines –, l’État-nation de l’ère moderne met à contribution les arts pour augmenter la cohésion sociétale dans les domaines militaire, religieux et scientifique. Par des analyses d’une des scènes du « cycle Médicis » de Pierre Paul Rubens (1622-1625) et du « vœu de Louis XIII » de Philippe de Champaigne (1637), ainsi que de quelques paysages, natures mortes et scènes de genre hollandaises d’Ambrosius Bosschaert l’Ancien, de Jacob van Ruisdael, de Gerrit Berckheyde et de Jan Vermeer est mise en évidence la contribution délibérée de la peinture baroque à la consolidation d’un sentiment d’union nationale. Cette mobilisation d’un nationalisme précoce durant la période moderne s’effectue largement par l’imaginaire et le fictif, comme l’a souligné à juste titre Benedict Anderson, et la peinture s’avère être un des instruments performants d’une politique fondée sur la persuasion.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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