Il s’agit de montrer la présence, rare et irrégulière, de la lettre d’amour dans les traités destinés à l’apprentissage de l’écriture de lettres, et ce jusqu’au xvie siècle; puis seront analysées les diverses conceptions qu’ont, du discours épistolaire amoureux, les rhéteurs antiques, les dictatores médiévaux et les “secrétaires” humanistes. À travers ce parcours diachronique on verra que, dans ces manuels, le modèle de ce genre de lettre n’obéit pas seulement à de classiques considérations rhétoriques, techniques ou stylistiques, mais fait aussi l’objet de remarques ludiques et/ou morales, tout à fait étrangères à l’opérativité rhétorique et textuelle recherchée.