Les dioramas sont habituellement associés à une muséographie analogique, fondée sur un principe de similitude. Si ces dispositifs visent à instituer un rapport de transparence avec le réel, d’autres présentations naturalistes vont faire le choix d’une mise en scène abstraite et symbolique. C’est le cas de la galerie « Montagne vivante » du Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. À partir de cet exemple, notre article se propose de mettre au jour le fonctionnement sémiotique d’une telle approche muséographique. Il tente de répondre aux trois questions suivantes : cette approche se positionne-t-elle en rupture par rapport aux dioramas ou propose-t-elle seulement un accès différent au réel ? Si oui, quelle forme de rapport au réel introduit-elle ? Et dans quelle mesure détermine-t-elle de nouvelles modalités de réception du côté du visiteur ? Ce dernier point nous conduit à envisager en conclusion une forme particulière de littéracie, la « littéracie muséale ».