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Suburban fragmentation versus mobilities: is suburbanism opposed to urbanism?

dans UMR 8504 Géographie-cités

Auteur(s) : Charmes, Eric

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-10-09T02:00:00Z
  • Notes
    • La vie périurbaine contemporaine semble tendre vers le rejet de toute confrontation concrète avec l’altérité et, au-delà, vers l’invisibilité politique de l’autre (du moins lorsqu’il est différent). C’est dans ces termes que la littérature critique interprète la spécialisation sociale des quartiers résidentiels et la volonté croissante des périurbains de fermer leurs rues par des barrières. Ce discours paraît quelque peu partial, ne serait-ce que parce que les périurbains sont de plus en plus mobiles et que leur horizon quotidien se réduit de moins en moins à l’environnement immédiat de leur domicile. Comment comprendre en effet la recherche de l’entre-soi dans l’espace résidentiel comme un « repli communautaire » lorsque tous les indicateurs statistiques disponibles indiquent que la mobilité est devenue un élément constitutif des modes de vie et que le lieu d’habitation a perdu une large part de son poids existentiel ?A partir de recherches de terrain et d’une réflexion exploratoire, cet article tente de déconstruire la critique axée sur la dissolution de l’urbanité dans le périurbain en insistant sur les effets de la mobilité et en montrant leur complémentarité avec l’homogénéisation sociale des quartiers résidentiels. Pour ce faire, le propos s’appuie, d’une part sur la littérature existante, d’autre part sur des enquêtes menées par l’auteur auprès d’habitants des périphéries de deux grandes villes françaises (Charmes, 2005).A l’issue de ces analyses, il apparaît que la recherche de l’entre-soi peut être analysée d’une autre manière que celle proposée par la littérature critique. D’une part, les espaces résidentiels ne sont pas aussi aseptisés qu’il y paraît. Les rapports entre voisins constituent au minimum un embryon d’expérience de l’altérité et il est possible de concevoir les espaces résidentiels comme les lieux d’une « transition » entre l’espace protégé du logement et les espaces publics des grandes métropoles. D’autre part, l’article suggère que les mobilités tendent à renforcer le besoin de stabilité et de contrôle de l’espace proche. Elles ont entraîné les citadins bien loin du cocon rassurant du quartier, dans lequel la quasi-totalité d’entre eux baignaient il y a encore quelques décennies. L’incertitude croissante de la vie sociale qui a accompagné ce mouvement a renforcé le besoin d’une « base » de repli. Ce besoin est toutefois temporaire et ne concerne que des moments limités de la vie quotidienne. La tendance générale reste à l’éclatement des pratiques spatiales et à l’individualisation des expériences.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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