Le vide-greniers de la Régie de quartiers de Saint-Denis est un lieu de réemploi situé dans un quartier populaire. L’article propose, à partir d’un cas concret, une discussion sur les conditions permettant à une expérimentation écologique de se constituer en alternative aux modes de vie capitalistes. Il analyse le vide-greniers à la lumière de trois critiques adressées aux expérimentations, qui mettent en doute leur caractère alternatif : leur portée locale et ponctuelle, leur difficulté à mobiliser les classes populaires, leur manque de radicalité politique. Il présente le vide-greniers comme une alternative écologique en construction dont la portée politique est inégalement assumée par les expérimentateurs.