Si les chocs pétroliers initient les politiques d’économies d’énergie des collectivités françaises, ce n’est qu’un peu après le sommet de Kyoto, au tournant des années 2000, que naissent les plans climat, par lesquels elles s’engagent sur un objectif quantifié et daté de réduction des émissions. Ces plans climat énergie territoriaux de première génération intègrent souvent l’objectif facteur 4. En pratique, ils butent sur diverses difficultés de conception et de mise œuvre, reflétant un hiatus entre des plans d’actions de court terme, tendanciels et correctifs, et un objectif de long terme requérant de profondes mutations. L’articulation entre des plans d’action énergie-climat de court terme, la planification territoriale et le développement d’une prospective énergétique territoriale apparaît alors comme une condition d’appropriation et de succès essentiels du facteur 4 par les acteurs locaux.