L’articulation de l’État, du droit et de la réalité indigène au Mexique pose le problème de la reconnaissance. La reconnaissance de populations indigènes qui se distinguent du reste de la population mexicaine mais qui aspirent à être incluses de plein droit dans une notion d’État forcément renouvelée. En effet, le cadre constitutionnel mexicain accorde difficilement une place aux populations indigènes et reflète le tiraillement entre une conception unitaire de l’État et du droit étatique et une réalité multiculturelle de plus en plus présente et exigeante d’une inclusion explicite de la diversité. Le droit étatique est perçu comme un lieu privilégié de reconnaissance, il est également perçu comme un instrument de revendication. Pour les populations indigènes, le droit positif peut opérer la réconciliation, cependant ce droit étatique semble bel et bien avoir des limites face aux attentes légitimes d’un secteur important de la population.