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Rapport au savoir et place de l’accompagnement en formation

dans Presses universitaires du Midi


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-03-05T01:00:00Z
  • Notes
    • Changer en formation est un contrat tacite trop souvent ambiguë. Communiquer aux stagiaires sa conception de la formation n’est pas chose aisée. Cela prend du temps ; or le temps est compté. « Accompagner le changement » induit de questionner les pratiques dites d’accompagnement et les objets de la formation qui participent au développement de nouveaux rapports au savoir.La relation éducative est une dialectique entre guidage et accompagnement, et c’est ainsi qu’elle est une pratique d’étayage. Sauf qu’en formation l’accompagnement est diversement opérationnalisé par des modalités de suivi pédagogique, de contrôles continus focalisés sur la conformité des savoirs à acquérir. Ce qui fait du contrôle l’essentiel de ce qui caractérise la formation. Quelle autre modalité pédagogique pourrait rendre compte de l’évolution des apprentissages ?Les références à une pratique d’accompagnement semblent actuellement se multiplier comme pour signaler une attention particulière accordée au formé, voire une posture particulière des formateurs minorant l’image fantasmée du contrôle qui serait lui, coercitif. Survaloriser la notion polysémique de l’accompagnement sème la confusion et peut dénaturer la pratique de formation en faisant croire au formé que l’acquisition des savoirs y est secondaire, au profit d’un cheminement personnel hors contrôle, au gré de ses inclinations. L’accompagnement peut alors être confondu avec un « laisser-aller », un espace de liberté sans cadre ni marge, ou une individualisation qui dessert la formation dans sa double dimension de processus et « d’effort méthodologique ».Pourtant, si la formation donne une place structurelle spécifique aux savoirs, contrôler l’acquisition pour instruire peut aller de pair avec accompagner la maturation, l’appropriation des savoirs. Ce qui peut être possible à condition que le formateur fasse la différence entre une formation instrumentale, une formation opérationnelle et une formation épistémologique : trois catégories qui peuvent lui permettre de s’orienter. L’hypothèse de travail construite ici, et proposée à discussion, est que dans une formation épistémologique, travailler le rapport au savoir des stagiaires pendant la formation ouvre des perspectives pour faire une place visible et conséquente à l’accompagnement professionnel et pédagogique ; à condition de ne pas leurrer les formés : le contrôle reste in fine ce qui détermine la validation de la formation. L’outil « cahier des charges de la formation » devenant alors indispensable, comme l’un des médiateurs de développement et de transfert de compétences. Il sera alors rendu compte du contenu et de l’usage de cet outil, tel qu’il a été mis au point sur une période d’expérimentation de cinq ans, dans les cursus de master.
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    • Français
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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