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De Sancie à Bérengère

dans Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2008-02-04T01:00:00Z
  • Notes
    • Pour les règnes de Ferdinand Ier à Ferdinand III, il n’existe aucun témoignage manuscrit de la Version concise de l’Histoire d’Espagne (1270). Seule la confrontation des différentes versions – Chronique de vingt rois, Version sancienne, Chronique de Castille –, indépendantes les unes des autres mais dépendant toutes de la Version alphonsine primordiale, permet de la reconstituer. On peut ainsi définir le modèle de femme régnante qu’élabore l’historiographe alphonsin à partir des sources latines. Reines, infantes et régentes, de Sancie, femme de Ferdinand Ier, à Bérengère, mère de Ferdinand III, se distinguent par leurs actions pieuses et leurs bons conseils, qu’elles peuvent légitimement prodiguer au roi car elles sont toutes dotées d’une qualité essentielle : le bon entendement. Les écarts entre les différentes versions historiographiques témoignent aussi de l’évolution de ce modèle en fonction du contexte socio-politique de production des textes. Plus radicale, la Chronique de vingt rois, écrite à la fin du règne d’Alphonse X, sanctionne sévèrement les débordements. La Chronique de Castille, écrite sous la minorité de Ferdinand IV, accentue le modèle alphonsin en présentant une lignée de femmes exemplaires dont la régente Marie de Molina est la digne descendante. En outre, les femmes de la Chronique de Castille excellent en un domaine, le spirituel, et veillent ainsi à la préservation et à la pérennité de l’image de la royauté.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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