Existe-t-il une coïncidence entre une esthétique du détail et l’évocation d’existences humbles, de « vies minuscules », comme celles que peint Pierre Michon ? Le propos de cette étude est de comparer l’œuvre de Michon (parue en 1984) avec d’autres récits brefs écrits dans ses pas : Miette, de Pierre Bergounioux (1995), et Liturgie, de Marie-Hélène Lafon (2002). Si les trois auteurs choisissent l’échelle « minuscule », les imaginaires diffèrent considérablement, et traduisent des univers mentaux singuliers, qu’on se propose d’appréhender successivement.