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La notion de corruption dans les réflexions sur la divergence doctrinale à l’âge baroque en France : la pensée religieuse de Philippe Duplessis-Mornay (1578-1611)

dans Université de Lausanne

Auteur(s) : Salliot, Natacha

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-05-18T02:00:00Z
  • Notes
    • Calvin soulignait la présence d’« abus » apparus au sein du christianisme pour justifier la nécessité d’une « réforme », c’est-à-dire d’un retour à une pureté originelle perdue. Reprise et systématisée au cours du siècle par de nouveaux auteurs, au premier rang desquels figure un proche d’Henri IV, Philippe Duplessis-Mornay, la notion de corruption fonctionne à l’âge baroque comme un facteur explicatif essentiel, propre à soutenir l’apologie de la Réforme. La dénonciation de la dégénérescence subie par le christianisme primitif mobilise la notion de corruption en tant qu’outil heuristique possédant un champ d’application très large, en particulier historique, moral ou encore eschatologique, voire politique. Les catholiques recourent également à cette notion, souvent associée à celle de contagion, pour appréhender l’altérité confessionnelle, identifiée à l’hérésie. Cependant, malgré la proximité des systèmes explicatifs, fondée en particulier sur l’influence de la corruption, auteurs catholiques et réformés de cette période paraissent conserver certaines spécificités interprétatives. Si l’imaginaire du changement reste très fort pour les protestants, les catholiques tendent à mettre l’accent, en réaction, sur l’idée de pérennité, ouvrant peut-être par là la voie aux idéaux du classicisme.
  • Langues
    • Français
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