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Quelle légitimité pour les peintres en miniature ? Le petit format à l’épreuve des discours académiques

dans Association Études Épistémè

Auteur(s) : Lécosse, Cyril

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-04-23T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article examine les discours qui sont tenus en France sur l’art de la miniature, depuis la fondation de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1648 jusqu’à la fin de la Monarchie de Juillet en 1848. Sous l’Ancien Régime, les peintres en miniature, quelle que fût leur réputation, ont le plus souvent été cantonnés aux marges des milieux artistiques officiels et à l’écart de la reconnaissance publique, faute d’une légitimation pleine et entière de leur pratique. Sous la Révolution française, les choses évoluent toutefois en faveur des spécialistes du petit format. L’affaiblissement du dogme de la hiérarchie des genres, la suppression de l’Académie et l’ouverture, à partir de 1791, du Salon de peinture et de sculpture à tous les artistes – et non plus aux seuls académiciens – permet aux miniaturistes d’acquérir la reconnaissance inédite du plus grand nombre. Cette ouverture se produit à une période où la demande croissante de portraits crée les conditions de développement d’un marché qui permet à de nombreux peintres en miniature de vivre de leur travail, mais aussi d’accéder à une légitimité artistique avant tout fondée sur le suffrage du public et de la critique. Si cette situation avantageuse se renforce sous le Directoire et l’Empire, la fondation de l’Académie des beaux-arts sous la Restauration viendra toutefois entamer cette ambition soudaine en rappelant aux spécialistes du petit leur position subalterne dans la hiérarchie des mérites.
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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