L’article explore la dimension culturelle de la formation en éducation relative à l’environnement dans le cadre de recherches-actions. Lors de celles-ci, les protagonistes sont souvent issus de sous-cultures socioprofessionnelles différentes impliquant des modes de fonctionnement différents. La prise en compte de ces différences culturelles est susceptible de poser la question fondamentale du statut des « émergences » en recherche-action : peut-on continuer à considérer que les éventuelles « émergences » susceptibles de s’y produire soient toutes le fruit du hasard, selon l’interprétation d’une science positiviste ? Pour illustrer ce propos, un exemple concret d’émergence ayant son origine dans les différences de cultures en présence dans une recherche-action en situation de formation sera présenté ; des pistes permettant de tenir compte activement de ces émergences seront identifiées.