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Méprise, Errance et Métaphore Paternelle dans American Pastoral de Philip Roth

dans Laboratoire d’Études et de Recherche sur le Monde Anglophone

Auteur(s) : PIRE, Béatrice

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-12-15T01:00:00Z
  • Notes
    • Cet article propose une lecture du roman postmoderne de Roth à la lumière du séminaire de Lacan sur « Les non-dupes errent » et des réflexions de Freud sur l’erreur dans Psychopathologie de la Vie Quotidienne. Dans la tradition du Postmodernisme qui récuse toute certitude au profit du doute, le roman est fondé sur une double erreur : celle d’un narrateur qui s’est trompé sur son personnage principal, et celle de celui-ci quant à sa vie, produisant entre les deux (Zuckerman et Levov) un effet de ‘co/errance’ voire d’’ad/errance’. Cette structure de la fiction comme ratage, et même comme lapsus s’apparente à la définition lacanienne de la vérité comme ‘pas toute’ et tenue au réel à la faveur d’une « erreur ou d’un errement » (Lacan, « Télévision »). L’errance, dans le récit, est surtout représentée par la fille Levov, personnage bègue, terroriste et insoutenable, une version romanesque de la ‘non-dupe’ qui vient paradoxalement restaurer, en négatif, la vérité du père là où celle-ci a été refoulée dans l’assimilation au rêve américain. Le roman se clôt par le rétablissement du Nom-du-père et de la loi, démontrant alors qu’à être le plus capturé dans l’espace de la fiction, on est d’autant moins dans l’errement.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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