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Biodiversité et viabilité de l'agriculture paysanne dans la Réserve de Biosphère Sierra de Manantlán, Mexique


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-11-12T01:00:00Z
  • Notes
    • La biodiversité est une propriété fondamentale de la vie et une composante essentielle des processus éco-systémiques de régulation des conditions environnementales et d'approvisionnement des ressources naturelles dont dépendent la subsistance humaine et, particulièrement, la production agro-alimentaire. La conservation d'une partie importante de la biodiversité repose sur la pérennité des systèmes agricoles traditionnels. Le cas de la Réserve de Biosphère de la Sierra de Manantlán (RBSM) – région montagneuse de la partie occidentale du Mexique –, nous permet d’analyser le potentiel et les limites des aires protégées, en ce qui concerne la conservation de l’agro-biodiversité, c’est-à-dire, la variété des espèces cultivées et sauvages, des agro-écosystèmes et des habitats sauvages associés dans les paysages ruraux. La conservation de la téosinte Zea diploperennis et d'autres espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées, des variétés de cultures traditionnelles comme le maïs et d'autres espèces et habitats associés aux paysages agricoles, a été l'un des objectifs de la RBSM depuis sa création, il y a 25 ans. Mais les systèmes agricoles, dont dépend la conservation de l'agro-biodiversité, ont subi un processus de transformation en raison de changements culturels, économiques, sociaux et démographiques dans les communautés agraires, de politiques de développement économique, de pressions exercées sur l'exploitation commerciale des ressources naturelles (ressources minérales, forestières, génétiques) et de nouvelles formes de marginalisation. La conservation de l’agro-biodiversité a été un thème marginal de la politique de conservation. Bien que la gestion des réserves de la biosphère fasse partie des objectifs de conservation afin d’avoir une utilisation durable des ressources naturelles au profit du développement local, il y a actuellement une tendance régressive vers l’approche conventionnelle de la protection de la nature, qui exclut ou limite les activités humaines, en imposant des modalités d'utilisation du sol qui impliquent des coûts directs pour les propriétaires terriens, accentuant ainsi la situation de désavantage des paysans. Face à cette situation, la conception et la mise en œuvre des programmes de conservation devraient envisager des instruments qui compensent les conditions exceptionnelles créées par les aires protégées. Ceci, dans le but de mettre en œuvre des actions visant à renforcer les institutions communales, la création de mécanismes pour assurer la participation effective de la population locale dans la gestion des réserves et le renforcement des capacités, la réappropriation des connaissances traditionnelles et des techniques de gestion durable des ressources naturelles, et la conception de nouvelles formes de gestion du territoire, permettant la conservation des écosystèmes et de l'agro-biodiversité, l'autosuffisance alimentaire et l'amélioration des conditions de vie de la population rurale. L’agriculture paysanne offre des possibilités de formes alternatives de production agricole durable et de conservation de l’agro-biodiversité compatibles avec la protection de la nature.
  • Langues
    • Espagnol, castillan
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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