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Reflexiones sobre el proyecto Auto-Demarcación y EtnoCartografía de las Tierras y Hábitats Jodï y Eñepa

dans Laboratoire Éco-anthropologie


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-07-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article traite des apprentissages pratiques et conceptuels acquis de notre participation à un projet d’auto-démarcation de terres indigènes au Venezuela. Le projet se fondait sur une collaboration entre des universitaires de l’Institut Vénézuélien de Recherches Scientifiques (IVIC) et des communautés locales des ethnies Jodï y Eñepa, réunis avec l’objectif de préparer les cartes communautaires et réunir toute la documentation nécessaire à la demande de titres fonciers à l’Etat vénézuélien. Nous montrons d’abord l’importance des alliances entre communautés locales et acteurs externes (chercheurs inclus) pour naviguer sur la route difficile des formalités administratives et exigences documentaires, depuis la reconnaissance théorique des droits territoriaux jusqu’ à l’obtention effective d’un titre de propriété définitif. Une telle collaboration exige d’intégrer des compétences complémentaires mais demande aussi la compréhension mutuelle de perceptions et d’intérêts différents. Dans un deuxième temps, nous analysons l'ambiguïté de l’État face à la reconnaissance des droits des amérindiens par la Constitution, manifestée par des contradictions entre lois écrites et pratiques, des attitudes et actions divergentes de la part de nombreux acteurs gouvernementaux à l’échelle régionale et nationale, une incapacité à faire appliquer les normes établies pour mener les processus de démarcation, le changement récurrent des règles, ou leur absence, parmi les motifs qui ont rendu difficile, voire empêché, le but initial des démarcations indigènes: obtenir les titres légaux de la reconnaissance des droits des amérindiens sur leurs territoires.Troisièmement, la réalité multiple de la carte se manifeste, entre autres, par une polysémie spatiotemporelle ; elle nous oblige à reconnaître qu’il existe des manières différentes de percevoir et de pratiquer l’espace et le temps dans les peuples non occidentaux, comme celles présentées par exemple dans cet article. Enfin, nous cherchons à voir comment les territorialités indigènes peuvent contribuer aux politiques de conservation bioculturelle. Les projets collaboratifs de cartographie communautaire et de démarcation de terres, où les membres des communautés locales participent activement et de concert avec les chercheurs universitaires, constituent une voie prometteuse pour la recherche en ethnoécologie.
  • Langues
    • Espagnol, castillan
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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