• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Tristes topiques

dans ADEM - Ateliers d’ethnomusicologie

Auteur(s) : Messina, Bruno

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-03-05T01:00:00Z
  • Notes
    • Développé par Berlioz au XIXe siècle, le festival de musique a peu à peu conquis tous les publics pour devenir la forme la plus ordinaire et plébiscitée de diffusion de la musique. Il y en a partout, pour tous. Comparable à la Maison de réunion maori, le festival permet à une communauté d’affirmer sa richesse, son raffinement et son talent technique. Par la multiplication des propositions on assiste à une compétition de musiques. Si on comprend aisément que la logique économique a trouvé là une forme idéale, car reproductible à l’infini, propice à l’intense consommation des diverses productions musicales, n’a-t-elle aussi fait perdre au festival sa vocation originale autant que ses ambitions artistiques ? Lorsque les lieux comme les lieux communs (tristes topiques) sont au cœur de ce qui est proposé au public que reste-t-il de la musique ? La festivalisation semble grandement participer à la disparition des formes intimes, coutumières et villageoises de la fête avec leurs spécificités musicales. D’ailleurs, à bien y regarder, il n’y est jamais question de don. Seule la dépense compte.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
  • Résultat de :