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La violence de l’imaginaire des enfants-sorciers

dans Éditions de l’EHESS

Auteur(s) : Tonda, Joseph

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-04-08T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article s’efforce de montrer, à travers l’exemple des enfants-sorciers de Kinshasa, comment les discours fondés sur la croyance ne cessent d’induire, d’une part, le travestissement du réel et l’aveuglement des sujets sociaux, et, d’autre part, des pratiques d’autodestruction de ces mêmes sujets. Il se construit sur une double hypothèse : la première postule que ce mécanisme paradoxal trouve son efficacité dans le fait que le contexte des sociétés d’Afrique centrale, travaillées en profondeur par les effets de la « conversion négative » aux fétiches communs à Dieu, au Diable et à la sorcellerie, dont les politiques d’ajustement structurel des années 1980 et leurs effets délétères ont considérablement exaspéré la puissance, intensifie l’indiscernabilité de la créance matérielle et de l’imaginaire sorcellaire, diabolique et divin. La seconde, apparemment contradictoire, soutient que l’efficacité de ce mécanisme est liée à la déconnexion de la créance matérielle et de l’imaginaire par le même contexte. Les deux hypothèses se conjuguent pour rendre raison du fait que des sujets soumis ou assujettis à la violence de l’imaginaire d’une croyance ou d’une foi, dans un contexte caractérisé par les excès de l’emballement de l’histoire, sont aveuglés et se constituent en sujets excédés, sortant d’eux-mêmes, et travaillant à leur propre destruction.
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    • Français
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