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Les Haïtiens au Moulin d’Andé : réseaux tricontinentaux et nœuds de médiation

dans Université des Antilles


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-11-06T01:00:00Z
  • Notes
    • Un nombre impressionnant d’auteurs et d’artistes haïtiens sont arrivés au Moulin d’Andé, dans l’Eure, à l’issue du premier Congrès des écrivains et artistes noirs. En 1956, Jacques Stephen Alexis et René Depestre, accompagnés de Jean-Jacques Brieux et de Richard Wright, ont été logés au Moulin d’Andé, sur invitation de Suzanne Lipinska. Très vite, d’autres auteurs en quête d’un lieu tranquille venus d’horizons divers (Maghreb, Afrique, Asie, Antilles, Europe de l’Est, rescapés de la Shoah) ont posé leurs valises au Moulin. Parmi les Haïtiens, Gérald Bloncourt et Jacques Rey Charlier ont visité ce haut lieu de rencontres postcoloniales : aux auteurs et artistes, dramaturges et plasticiens, se sont joints des chercheurs, éditeurs et chroniqueurs. Le Moulin d’Andé était un editorium : un lieu de médiation entre auteurs et artistes, chroniqueurs et fondateurs de revues (Esprit, L’Express, Contemporains) ainsi que journalistes de gauche. Dans une France en crise de décolonisation et dans la lente irruption de la mémoire de la Shoah, des personnalités comme Maurice Nadeau, François Nourrissier, Jean Pouillon ont permis, en tant que « fidèles du Moulin », de sensibiliser le grand public à l’outre-mer français, l’Algérie, l’Indochine (Georges Condominas) et au « devoir de mémoire » face aux exactions coloniales et violences génocidaires.
  • Langues
    • Français
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  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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