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Porta metàl.lica i violi : du rebut à l’absolu. Résonances rituelles et rythmiques de l’objet urbain dans un assemblage de Antoni Tàpies

dans Centre aixois d'études romanes de l'université d'Aix-Marseille


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-09-30T02:00:00Z
  • Notes
    • Un rideau de fer, un violon, une croix. Porta metàl.lica i violí, l’assemblage insolite qu’Antoni Tàpies (Barcelone, 1923-2012) signe en 1956 se révèle d’emblée d’un hermétisme déroutant. Le rideau de fer est pourtant un objet familier que l’on reconnaît aisément pour peu que l’on ait arpenté les rues de Barcelone ou d’ailleurs. Devanture des petits commerces de quartier, leitmotiv urbain, le store métallique rythme les journées de son caractéristique va-et-vient grinçant. Ici, extrait de l’espace de la rue, arraché au cadre originel que les murs de la ville lui composaient, il acquiert une présence troublante. Objet « trouvé » érigé à l’état brut en objet artistique, en totem tapiésien, il recèle un mystère. Irrévocablement scellé, il demeure silencieux. Pour quelle raison le store ondulé, paupière métallique des rues, a-t-il cessé de battre ? Est-ce en signe de refus, de colère, de deuil ? L’analyse sémiologique de Porta metàl.lica i violí nous permet d’aborder les notions de rite et de rythme (ou de contre-rythme) urbains à partir de plusieurs optiques : celle de l'objet in situ, dont la valeur d’usage au sein de l’espace urbain n’a pas encore expiré, celle de l'objet in vitro, recyclé en œuvre d'art puis restitué à la ville au moyen des lieux d’exposition, mais également de l’optique de la poïésis et de l’esthésis. Nous aboutissons à des considérations d’ordre philosophique en même temps que nous constatons l’engagement de l’artiste catalan dans la « résistance silencieuse » en ces années de grisaille et de fermeture.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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