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La marque du père

dans Presses universitaires de Vincennes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-09-21T02:00:00Z
  • Notes
    • Pour la théorie psychanalytique, le père n’est pas qu’une personne réelle. C’est d’abord une place, une fonction, qui ouvre au sujet l’accès au domaine du symbolique. Opérateur clé dans l’ordre du langage, il est ce par quoi s’effectuent la nomination et l’avènement de l’Autre, subjectif et sexuel. Son nom est partie prenante du désir de la mère et de la manière dont le sujet y répond, en en passant par ce processus de perte d’un objet imaginaire qui a pour nom castration. À cause de son rôle qui en fait l’agent du manque, la présence du père, dans cette acception, n’est pas toujours facile à repérer – c’est qu’elle relève du signifiant plus que d’un acteur réel. Elle n’en est pas moins opérante. Le Liaozhai zhiyi de Pu Songling (1640-1715), avec sa fantasmatique de femmes toutes-puissantes et « phalliques », d’horreur et d’innommable, ne cesse d’évoquer la défaillance possible de ce nom. Faute de se rappeler l’inscription en filigrane de ce dernier, bien des contes de la collection restent incompréhensibles. L’importance de cette inscription n’est pas le fruit d’une imagination post-moderne : elle est très expressément portée à notre connaissance par Pu Songling lui-même, qui nous dit qu’il porte sur son corps cette marque du manque, qui est la marque du père.
  • Langues
    • Français
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