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L’infanticide féminin en question chez les Gaulois du Midi : l’apport des analyses ADN sur les nouveau-nés enterrés dans les habitats de l’âge du Fer


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-11-18T01:00:00Z
  • Notes
    • Dans le Midi de la France, les découvertes de tombes et de restes d’individus décédés en phase périnatale se sont multipliées sur de nombreux habitats de l’âge du Fer depuis le dernier quart du xxe s. Ces enterrements de nouveau-nés dans les maisons et leurs abords permettent de combler, au moins partiellement, l’absence de défunts de cette classe d’âge dans les nécropoles de la région à cette époque. Mais la densité très variable de ces découvertes selon les habitats laisse penser que d’autres solutions, à l’extérieur du village mais hors des espaces funéraires, ont dû exister. Se pose donc la question de savoir qui sont ces nouveau-nés ensevelis dans la sphère domestique. Or les études paléogénomiques permettent désormais de connaître le sexe des enfants par une approche moléculaire. Une telle étude a été réalisée sur quinze sujets des habitats du Plan de la Tour à Gailhan (Gard) et du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) : quatorze sont des nouveau-nés de sexe féminin, à terme ou très légèrement prématurés, et le seul individu de sexe masculin est un très grand prématuré, né au début du sixième mois de grossesse, donc non viable. Cette quasi-exclusivité de nouveau-nés féminins marque donc un traitement différentiel qui n’implique pas forcément une mise à mort, mais permet d’envisager et de discuter de manière étayée l’hypothèse de l’infanticide des petites filles à la naissance.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
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