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Flaubert, la prose « comme une peinture »

dans Presses universitaires de Paris Sorbonne (PUPS)

Auteur(s) : Neefs, Jacques

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-07-08T02:00:00Z
  • Notes
    • Flaubert avait la certitude de construire, et d’avoir à construire, un art moderne, celui de la prose. Cela avec l’idée qu’il fallait donner à l’œuvre en prose un type nouveau d’intensité, et de complétude immédiate, face au lecteur. Non plus une voix narrative impérative, comme chez Balzac, non pas une « vision » souveraine comme chez Hugo, mais un attrait qui viendrait de l’œuvre elle-même, qui sortirait du rythme et du son des phrases, qui pourrait naître des silences eux-mêmes. L’écrivain, par le travail bien connu des réécritures, des ratures et de l’exercice sonore des phrases (le « gueuloir »), s’absorbe dans la prose pour que celle-ci devienne un monde et une voix qui seraient du « réel écrit ». L’analyse de la mise en place de la « vue de Rouen » dans Madame Bovary, à travers les brouillons, permet ici de préciser le type d’intensité que Flaubert cherche à donner à ce « réel écrit », en construisant une perspective à la fois picturale, sensible et mentale, et en donnant au « subjectivisme » de sa prose la capacité d’être offert « comme une peinture ».
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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