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Point d’orgue pour les jardins du Château-Neuf de St Germain : le mur de la 7e terrasse au Pecq

dans Association française de la Revue de géographie historique

Auteur(s) : Golomer, Ève

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-11-19T01:00:00Z
  • Notes
    • Au tout début du XVIIe siècle, Henri IV fit construire les prestigieuses terrasses du domaine royal du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye. Ce monumental ensemble minéral et paysager était spatialement bien structuré depuis le haut du plateau jusqu’à la Seine. Cette cohérence fut ensuite maintenue par Louis XIV malgré les aléas géologiques d’une forte déclivité, cependant un siècle après, l’histoire fit évoluer le site. Il commença à perdre son identité géographique du fait de difficultés d’entretien de ces jardins imposants, puis, à la Révolution, de la survenue de sa vente comme bien national. S’y ajoutent au siècle suivant, le développement du chemin de fer et la construction d’une route départementale séparant le site en deux parties aussi bien nord-sud pour le bas, que surtout est-ouest pour le haut, ce qui acheva de désorganiser l’espace paysager harmonieux du passé. Des vestiges notables et bien entretenus, s’étendent sur deux villes : à l’ouest, Saint Germain-en-Laye pour les terrasses hautes, avec les grottes, leurs rampes et la galerie dorique, et le Pecq pour le Pavillon Sully et ses terrasses qui se déclinaient en jardins descendant vers la Seine en direction plein est.En période contemporaine, en l’absence d’identification, les vestiges du côté nord ne purent être entretenus à leur juste valeur, devenant ainsi difficilement repérables sous le lierre et les végétaux.Pourtant, en bas du coteau du Pecq, le grand mur de soutènement de la 6ème terrasse, bien que morcelé, surplombe toujours les vestiges de la 7ème terrasse et de son discret mur de soutènement. Ce mur sera l’objet de la présente étude destinée à redécouvrir son histoire, par reconstitution géographique grâce à des plans et des cartes anciennes, et à l’intégrer dans l’ensemble des terrasses historiques.Grâce aux repères archéologiques ayant traversé l’histoire au niveau de la partie située sur la ville du Pecq et en superposant le site ancien avec le site contemporain, le tracé des murs est reconstitué et relie ainsi les deux côtés qui avaient été séparés par la route. Le côté méridional, constitué du pavillon Sully classé Monument historique avec ses terrasses ainsi que les vestiges des anciens jardins, est assemblé au côté septentrional qui ne présente actuellement aucune protection étant donné l’oubli de son histoire. Ainsi, remis en lumière par la cartographie et après l’examen archéologique des anciennes pierres, d’importants vestiges côté nord deviennent alors lisibles et le paysage retrouve une grande partie de ses contours d’origine.En ce début de XXIe siècle, les responsables institutionnels et privés constatent progressivement, grâce aux résultats de ces recherches dont celles sur la 7ème terrasse qui vient mettre un point d’orgue sur le paysage déjà virtuellement reconstitué, que le site formait vraiment un tout. Ces démarches réunies devraient permettre de protéger patrimonialement la partie septentrionale de ce mur avec celui de la 6ème terrasse. Ces murs, après restauration, seront appréciés par les promeneurs depuis le trottoir de l’avenue située au-dessus dont le sens premier sera alors oublié car ils sembleront appartenir à un jardin historique observé de la fenêtre d’un château.
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