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Evolution of the Unzen Volcano and the Shimabara Peninsula (Japan) during the last 60 years: The role of the 1990-1995 eruption in modifying the landscape

dans Groupe français de géomorphologie


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-10-09T02:00:00Z
  • Notes
    • Le volcan Unzen est situé au cœur de la péninsule de Shimabara, sur l’ile de Kyushu au Sud du Japon. Après près de deux siècles de quiétude, la phase éruptive de la période 1990-1995 a produit de nombreuses coulées pyroclastiques et des lahars qui ont recouvert une grande partie de la structure initiale et détruit une partie de la ville de Shimabara. Vingt ans plus tard, il est intéressant de regarder comment le paysage volcanique a évolué et comment cette phase d’activité a contribué à la modification de ce dernier. Ces deux questions s’inscrivent dans une réflexion sur le rôle des facteurs anthropiques et de leur contribution dans notre entrée dans l’Anthropocène, et comment nous avons modifié à long terme la dynamique de nos paysages. Afin d’atteindre ces objectifs, cette contribution se base sur l’utilisation de la méthode photogrammétrique SfM (Structure from Motion) appliquée a des images historiques, en se concentrant sur différents points clefs du volcan durant la période 1947-2013. Les résultats montrent que le volcan a évolué de manière dissymétrique depuis l’éruption, avec la partie sommitale qui est toujours majoritairement recouverte par les dépôts volcaniques de l’éruption de 1990-1995 (avec des épaisseurs atteignant 50 m localement) et qui a aussi vu un retour rapide de la végétation. Le pied du volcan est, par opposition, beaucoup moins végétalisé et comporte une proportion réduite de dépôts volcaniques. Cette distribution, contre-intuitive, est le résultat de l’activité humaine, surtout autour de la vallée de la Mizunashigawa, où les infrastructures anti-lahars ont limité le retour de la végétation et où les dépôts de coulées pyroclastiques et de lahars ont été largement excavées. Le long de cette même vallée, les matériaux érodés et évidés du pied du volcan ont été déposés en bord de mer, repoussant la ligne de rivage de près de 500 m. Ce changement, une fois encore, est le résultat de l’ingénierie et non de l’éruption. Les interventions humaines ont ici créé un contrôle qui fige le paysage alors que, très clairement, les zones où l’influence humaine a été moindre semblent avoir été beaucoup plus résilientes dans leur capacité à se transformer d’un état « post-éruptif » à un retour à la « normale ».
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