• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Hans Castorp et l’attirance pour le microcosme des « gens d’en haut » – une forme de snobisme ?

dans Université de Lille

Auteur(s) : Stoupy, Joëlle

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-07-24T02:00:00Z
  • Notes
    • Selon Émilien Carassus, le snobisme est à son apogée avant la Première Guerre mondiale, l’époque dans laquelle Thomas Mann situe les aventures de son jeune héros Hans Castorp dans le roman La Montagne magique (1924). Les nombreuses définitions du snobisme mettent toujours en avant le désir du snob d’être intégré dans un cercle fermé qu’il juge supérieur. Pour cela, il simule une ressemblance, la plus grande possible, avec les membres de ce cercle. Ce désir d’assimilation, d’agrégation est présent dans le jeune Hans Castorp qui, envoûté par le monde clos du sanatorium Berghof, par la présence obsédante de la mort, un peu plus tard par la rencontre de Madame Chauchat, refuse de quitter cette société et apprend insensiblement les us et coutumes du monde « d’en haut ». Il connaîtra notamment l’oisiveté, « la profession la plus snob » selon l’étude de Ph. du Puy de Clinchamps. Si certains traits de Hans Castorp rappellent ceux que l’on pourrait trouver chez un snob, l’étiquette de snobisme apparaît cependant comme trop réductrice pour qualifier un personnage que l’auteur présente d’emblée comme « simple ». Hans Castorp ne sera pas en effet un imitateur servile du microcosme des « gens d’en haut », mais fera l’objet d’un apprentissage qui l’ouvrira à la vie et le fera douter de sa sympathie pour la mort, même si, concrètement, il ne pourra pas mettre ses nouveaux préceptes en application, car il sera happé par la Première Guerre mondiale.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • All rights reserved
  • Résultat de :