La revue Preuves publiée par le Congrès pour la liberté de la culture hébergea une critique « marxienne » du marxisme principalement dans les débuts de la parution, de 1951 à 1956. Du vivant de Staline et avant la déstalinisation, des intellectuels antistaliniens trouvèrent dans Preuves un lieu où poursuivre leur travail critique. En se fondant sur l’étude de la revue et les archives de Michel Collinet et de Maximilien Rubel, cet article propose de présenter la contribution de ce courant à l’histoire de la critique intellectuelle du marxisme.