Cet article vise à la fois à problématiser la puissance de la théorie queer, à en cerner les limites éventuelles, et à discuter les questions suivantes : sommes-nous en présence d’une théorie supplémentaire, du centre vers la périphérie (qui réintroduit, sous nos latitudes, un diviseur centre/périphérie) ? Le maintien du terme anglais suppose-t-il l’existence d’une géopolitique de la connaissance, certains formulant des théories tandis que d’autres les appliquent ? D’ailleurs, comment traduire le terme queer ? Peut-on envisager le geste politique queer comme un signe d’ouverture vers d’autres savoirs, ou bien sommes-nous otages d’une pensée qui interdirait de formuler toute remarque ou proposition novatrices ? Finalement, comment penser queer sous les Tropiques ?