Le concept de traduction culturelle est une problématique constante dans l’œuvre de Mia Couto. C’est dans son roman O Último Voo do Flamingo que l’écrivain développe cette question de la manière la plus explicite mais pour plusieurs de ses personnages-traducteurs, l’important n’est pas tant de comprendre la langue de l’autre que d’accéder à ses codes culturels. Médiateurs entre langue officielle et langues locales, entre oralité et écriture, entre tradition et modernité, ils prouvent que la traduction est à la fois un acte social et poétique et ils configurent l’idée utopique d’une construction identitaire nationale tout en ouvrant sur une pluralité d’interprétations possibles de la réalité mozambicaine.