Le présent article est consacré aux Contes de l’armoise [Polynnye skazki] de Jurij’ Koval’, basés sur les souvenirs d’enfance de la mère de l’écrivain. Nous nous arrêtons sur deux aspects apparemment contradictoires de ce texte : le réalisme du contexte et le merveilleux du conte. Nous montrons comment certains éléments des contes populaires insérés dans la narration influencent le récit de l’enfance de Lëlja, à son tour exposée dans le contexte historique plus large du début du xxe siècle russe. Le conte devient ainsi le lieu de rencontre entre les histoires collective et individuelle.